Si tu as la campagne,
tu retrouves le brief !
J’ai été interpellé, dans le numéro d’Avril 2020 de Wired-US magazine papier, par une double page énigmatique. Le magazine Tech et Société phare de la Silicon Valley consacre un numéro entier au monde d’après. Tech-optimist, le magazine y déroule comme à son habitude un vision de l’avenir ou la science et les startups vont sauver le monde.
Cette double page m’a intéressé à plus d’un titre. D’un point de vue marketing d’abord. Mais aussi parce que le numéro précédent proposait un article à légende de Mark Zuckerberg et à un de ses carnets de notes mystérieux dans lesquels il aurait posé toutes ses visions pour le futur de THE FACEBOOK. Mais c’est une autre histoire…
Ce qu’on voit
Un chasseur d’un cinquantaine d’année (voire un peu plus), debout au milieu d’un paysage d’herbes sèches, de campagne en hiver… Pas vraiment la cible d’un réseau social, ni même d’un société possédant plusieurs plateformes de réseaux sociaux. Pourtant cet homme n’est pas un chasseur classique, un arc est posé sur son épaule d’une manière familière. Il semble défier le photographe. Le slogan appuie ce regard : « Écoutez mon histoire et j’écouterai les vôtre ».
Hear my story and I will hear
Facebook – Wired US 04-2020
yours.
Après plusieurs passage sur cette pub, un détail m’a frappé. La partie droite représente des moulures. Indéfinies, elles semblent vouloir évoquer les monuments et salons bourgeois de Washington. Le chasseur s’adresse aux smokings et aux cols blancs des grandes villes américaines.
Marketing Jeopardy
Le message
Nous n’avons rien en commun. Il y a de l’arrogance de part et d’autre de l’image. Je ne suis pas quelqu’un de commun, je suis capable de vous étonner. Écoutez-moi et je vous écouterai. Je vous appelle à la transaction. J’interroge vos clichés, votre curiosité.
La cible
L’opposé de ce que représente ce chasseur : les bobos, les geeks, la Silicon Valley, les utilisateurs de réseaux sociaux méconnaissant, voir méprisant l’Amérique profonde (Nous sommes dans Wired).
Le brief
L’audience de Facebook décroit. La jeunesse lui préfère d’autres plateformes. L’intelligentsia le boude aussi à cause des problèmes de fake news, de données personnelles, mais aussi parce que le réseau est devenu « populaire », loins de la hype ou de l’esthétique de certains autres.
Facebook est peut être « beauf », mais il vous emmerde.
Eric de La Reyclame
Marketing addict
Boulimique de Marketing, de Tech et de sujets sociétaux – Je traine mes yeux et mes neurones du côté du graphisme, du digital et du Print depuis 2001.